Deux techniques décoratives du bois : teindre et cirer un meuble

Diverses techniques permettent de mettre en valeur des pièces d’ameublement en bois. En voici deux dont vous pourriez tirer profit, quelles que soient la nature de votre bois et votre expérience dans le travail de ce matériau naturel.

La teinture sur bois

L’intérêt de la teinture

Cette technique sublime le veinage sans masquer les motifs naturels présents sur la surface du bois. De plus, la teinture a l’avantage d’uniformiser le ton du meuble, bien utile lorsque les parties qui le constituent sont légèrement différentes (dans le cas d’une restauration ou d’une fabrication maison par exemple). La condition sine qua non avant de mettre en oeuvre cette technique décorative est de s’assurer que le bois soit bien propre et lisse. Il convient de procéder à un décapage, un ponçage et un nettoyage soigneux avant toute application.

Les quatre grands types de teintes

Si les teintures à l’eau s’illustrent par leur coût modique, elles ne conviennent pas à tout le mobilier. Constituées de colorants, elles sont destinées aux bois plutôt durs, et contre-indiquées pour embellir les chênes et autres essences à pores très ouverts. Le temps de séchage doit être scrupuleusement respecté avec ce type de teinture à bois. En comparaison, le temps de séchage des teintures à alcool est quant à lui bien moins important.

Les teintures à base d’huile dégagent une odeur désagréable, en revanche elles ont l’atout de pénétrer le bois en profondeur et de s’appliquer plus aisément. Vous pouvez également utiliser de l’ammoniac (attention produit dangereux) et de l’oxyde de titane, le premier pour donner une couleur foncée à un meuble en bois clair et le second pour obtenir une teinte rouge.

Le défi réside dans la difficulté à garantir une coloration uniforme sur l’ensemble de la surface. L’application du produit doit se faire rapidement à l’aide d’un chiffon, toujours dans le sens des fibres du bois, sans oublier de laisser sécher suffisamment entre deux couches de teinture ou avant d’appliquer un bouche-pore, l’un des produits pour le bois disponibles dans les boutiques en ligne de loisirs créatifs. Abstenez-vous cependant de poncer le meuble après cette étape, en effet le bois ne sera imprégné de couleur que superficiellement (2mm de profondeur approximativement).

Les avantages de chaque teinture à bois

Les teintures à l’eau et à l’alcool présentent toutes deux une bonne stabilité à la lumière. Néanmoins, leur application respective s’accompagne d’un relèvement des fibres du bois. Si les premières conviennent à toutes les essences, elles nécessitent un temps de séchage de 3 à 4 heures. Quant aux teintures à l’alcool pour le bois, elles occasionnent fréquemment des tâches quand elles sont utilisées sur du merisier ou du hêtre.

La teinture cellulosique constitue une alternative intéressante, car elle est aussi facile à appliquer qu’une teinture à l’eau. Par ailleurs, elle n’entraîne pas de relèvement des fibres et garantit une meilleure tenue de la couleur dans le temps.

Veillez à stocker vos bidons à l’abri de la lumière, de la chaleur et du froid sous peine d’altérer les produits qu’ils renferment.

Les finitions sur bois teinté

Il est nécessaire de réaliser un bouchage des pores de la surface si la finition demeure insuffisante. Également appelé fondur, le bouche-pore vise à reboucher les pores naturels du bois pour que l’application ultérieure d’un vernis (comme de la cire) soit plus évidente. La surface à traiter doit être frottée à l’aide d’un chiffon imbibé de bouche-pore, perpendiculairement au fil du bois. Son application se termine en passant un chiffon sec, toujours dans le sens du fil, pour homogénéiser la surface.

Cirer le bois

Les principaux outils

  • De l’encaustique
  • Un chiffon ou un pinceau selon la forme de cire utilisée
  • Une brosse adaptée au lustrage des finitions cirées (un modèle en plumes d’oie ou en fibre végétale pour les bois durs, ou un modèle en soie pour les bois tendres)
  • De la laine d’acier pour lustrer

Le choix de la cire à bois

Quel produit encaustique privilégier pour concrétiser ce genre d’opération ? D’une part, on distingue les préparations sous forme liquide, qui s’appliquent idéalement à l’aide d’une mèche coton ou d’un pinceau. C’est la solution recommandée pour travailler rapidement un mobilier caractérisé par de nombreuses moulures par exemple.

D’autre part, vous pouvez recourir à une cire sous forme de pâte, qui prémunit contre les potentielles coulures qui accompagnent les encaustiques liquides. Le chiffon est dans ce cas préconisé pour une application optimale.

Les précautions qui s’imposent

Cirer un meuble ou du parquet ne présente pas de réelles difficultés et donne un résultat ô combien satisfaisant quand l’opération est réalisée avec justesse ! L’encaustique peut faire office de finition et préserver le bois si ce dernier est brut. Sa surface est notamment protégée des tâches d’eau et des marques.

Autre avantage : la cire apporte une coloration au bois lorsqu’elle est teintée. Le plus souvent, des couches d’huile siccative ou de gomme laque sont appliquées avant de procéder à l’encaustiquage. Dans le cas contraire, plusieurs applications de cire peuvent faire l’affaire si tant est que les couches disposées sur le support demeurent fines. Le cirage d’une commode ou d’une autre pièce d’ameublement vernie lui conférera une patine très agréable visuellement et une protection contre les marques et les poussières.

L’application de la cire à bois

Enlevez la poussière du meuble et n’hésitez pas à utiliser un pinceau sec ou l’aspirateur pour retirer les saletés logées dans les moulures. Le nettoyage peut être effectué – idéalement dans le sens des fibres du bois – avec un tampon de laine d’acier très fine (triple 0) imbibée d’essence de térébenthine. Une fois terminé, essuyez le meuble et patientez le temps de l’évaporation de la térébenthine. Attention à réaliser cette opération à l’extérieur de préférence, ce produit est dangereux et a une odeur très forte.

Les néophytes les moins précautionneux (ou les plus généreux) utilisent souvent bien trop de cire, ce qui a pour conséquence d’encrasser leur meuble. Si vous redoutez de ne pas voir les effets de votre travail en couvrant sa surface d’une si fine quantité de produit, nous vous invitons à répéter l’opération plusieurs fois plutôt qu’à faire une couche trop épaisse. Prenez votre chiffon, trempez-le légèrement dans la boîte d’encaustique et procédez au cirage en frottant la surface du bois à l’aide de mouvements circulaires. Utiliser de la laine d’acier extra-fine (quadruple 0) conviendra mieux à ceux qui préfèrent obtenir un meuble dont la finition brille un peu moins.

Le lustrage du meuble en bois

Veillez à bien aérer à l’issue de l’application pour faciliter l’évaporation des vapeurs d’essence de térébenthine et de cire. Une heure d’attente devrait suffire pour les dissiper ! La dernière étape est celle du lustrage du meuble. Pour éviter qu’il s’encrasse bêtement, frottez à l’aide d’une brosse dure, cela permettra d’enlever les excédents de cire. Poursuivez dans le sens du fil du bois en polissant la surface avec un chiffon doux. Si vous avez bien respecté les consignes précédentes, la surface devrait maintenant briller de mille feux. Le cas échéant, vous devriez frotter l’encaustique avec un chiffon imbibé de térébenthine et réitérer l’étape du nettoyage.

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